Derrière ARCANE NOIR

Isabelle Gomez

Derrière la porte d’Arcane Noir, vous pouvez rencontrer Pauline, aussi connue sous le pseudonyme Black Iva sur les réseaux sociaux. Cette sorcière-entrepreneuse ouvre le premier café-bazar ésotérique à Annecy dans lequel elle propose des articles et outils magiques, des boissons bienfaisantes et où elle compte organiser de nombreux ateliers ésotériques ou holistiques.

  • Pour commencer, peux-tu te présenter ?

J’ai 31 ans. Je suis originaire de Champagne-Ardenne. J’ai quitté Reims il y a quelques années pour une histoire de cœur qui n’aura finalement pas duré, mais je suis tombée amoureuse de la ville d’Annecy, des paysages. Je suis donc restée dans la région. Initialement, je travaillais dans le domaine de la Communication et du Marketing. Étant issue d’une famille d’entrepreneurs sur 4 générations, j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale. A 19 ans déjà, alors que j’étais encore étudiante, je ressentais cette envie d’être indépendante. Être salariée ne me convenait pas, j’ai donc commencé à réfléchir à lancer le projet de devenir Coach holistique. Je souhaitais proposer un accompagnement dans toutes les dimensions de l’être : sur le plan émotionnel, mental, physique, spirituel, professionnel. C’est comme cela que la réflexion sur la création de mon projet a débuté.

  • Après des mois de suspens, une campagne Ulule, des rendez-vous avec des banquiers pour parler financement, la recherche du local … ça y est, Arcane Noir ouvre ses portes! Peux-tu expliquer le concept d’Arcane Noir et comment t’es venu l’idée de te lancer dans ce projet ?

En écoutant ce besoin d’être indépendante, j’ai envisagé la possibilité de devenir Coach Holistique. Mais en me lançant dans ce projet, j’ai compris qu’il fallait que j’aille plus loin car l’accompagnement en tant que Coach aurait manqué de contact. Et je souhaitais pouvoir organiser des ateliers, rencontrer des personnes, échanger …. Je souhaitais pouvoir partager tout ce que je découvre dans les domaines de l’ésotérisme, du bien-être et du développement personnel, tout en convivialité.

C’est comme cela que j’ai compris qu’il serait nécessaire d’ouvrir un local. Arcane Noir est donc une boutique où l’on peut retrouver beaucoup de produits issus de l’artisanat, et notamment de créateurs locaux. Les gens pourront se procurer des plantes, des cartes, des pierres, des livres, de l’encens… et je me tache de les guider lors de leur recherche en fonction de leurs besoins. Le but étant que les personnes qui viennent s’approprient une pratique. Je souhaite leur proposer un accueil personnalisé.

On peut également venir pour la partie Café où l’on propose, par exemple des tisanes bienfaisantes mais aussi des gourmandises. La carte changera à chaque saison et en fonction des 8 sabbats de l’année. En plus de cela, je vais organiser des évènements dans le local. Il y a déjà un atelier organisé par l’association Who Run the World sur le thème de la Cartomancie le 20 Aout prochain.

Par la suite, Arcane Noir va accueillir des clubs de lecture, des cafés-magie pour discuter de nos pratiques holistiques et mettre de la magie dans son quotidien…. Le but est qu’Arcane Noir soit le lieu permettant les rencontres et les échanges sur ces sujets.

Je souhaite vraiment pouvoir partager le gout de la recherche pour toutes les pratiques qui existent et guider au mieux grâce aux échanges. Je vais également partager le local avec mon mari (@la_main_moite sur Instagram) qui va installer son salon de tatouage à l’arrière de la boutique. Arcane Noir est un projet qui ne fait que débuter car j’aimerais, pourquoi pas, en faire une franchise et ouvrir d’autres établissements de ce type dans d’autres villes.

J’aimerais aussi proposer les événements en vidéo sur le site web pour toucher le plus de personnes possible et permettre à celles qui ne peuvent pas se déplacer à la boutique d’y participer quand même.

  • J’imagine que la création de ce projet n’a pas été un parcours facile. Quelles sont les plus grosses difficultés rencontrées en chemin ?

La partie la plus compliquée pour moi était tout le coté administratif. D’après mes échanges avec un certain nombre de personnes, je savais qu’il y avait un vrai besoin et que le projet était attendu. Mais la difficulté était de parler de ce projet à des gens qui ne sont pas forcément dans ce domaine. Les banquiers confondaient mon projet avec de la voyance. C’était compliqué, mais les personnes en face de moi voyaient que j’avais les réponses à toutes leurs questions ou inquiétudes.

Je leur ai montré le support que j’avais via les réseaux sociaux et le nombre de message de personnes qui attendaient avec impatience l’ouverture d’Arcane Noir. Grace à mon expérience dans la communication, j’ai su préparer des dossiers bien construits.

Avec tout cela, j’ai réussi à les convaincre, ils m’ont fait confiance. Et finalement un moins d’un an j’ai réussi à finaliser ce projet.

  • Sur les réseaux, ta bio dit de toi que tu es une Sorcière griffonneuse. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce une sorcière en 2020 pour toi ?

‘Sorcière’ est un bien grand mot ! C’est surtout une façon de dire que je suis une femme libre et indépendante. Pour moi une sorcière est une personne qui utilise tout ce qui est à sa portée pour se faire du bien et faire du bien aux autres. Il y a une citation que j’aime beaucoup : ‘ Un jour j’ai dit que j’étais une sorcière et plein de femmes m’ont murmuré qu’elles aussi’. Je pense que pleins de femmes se reconnaissent dans cette image de sorcière, de femme forte et indépendante.

Et ‘griffonneuse’ car j’ai toujours aimé écrire. Il y a quelques temps (2018) j’ai créé la Newsletter Widdershins. C’était d’ailleurs le début de ma réflexion et le point de départ de mon projet de Coaching holistique qui a évolué par la suite.

  • Dans l’imaginaire commun, la sorcière fait peur. On la représente comme une vieille dame au nez crochu qui mange les enfants. D’après toi, d’où vient cette peur des sorcières ?

Cela vient de la chasse aux sorcières. Cette période où l’on considérait que certaines femmes étaient maléfiques car elles avaient le savoir, elles aidaient les autres femmes. C’étaient-elles notamment qui soignaient le village avec les plantes, qui pratiquaient les accouchements ou encore les avortements, et forcement, elles étaient mal vues.

Il y a aussi dans l’imaginaire commun, l’image de la vieille femme qui ne sert plus dans la société. Mais je pense que l’on veut tout simplement représenter les sorcières comme des êtres effrayants car en réalité les femmes fortes avec du savoir font peur.

  • Comment as-tu découvert la sorcellerie ?

J’ai toujours eu un intérêt pour l’ésotérique. J’ai depuis toujours une passion pour les femmes fortes, les sorcières ‘badass’ comme dans la série Charmed qui a bercé mon adolescence.

En 4eme, je créais une sorte de grimoire qui n’était en fait qu’un recueil de mes poésies que j’écrivais avec plein d’intentions. Et puis un jour j’ai été attirée par les cartes.

J’ai donc débuté la pratique du tarot il y a 4/5 ans avec des amis. J’ai écouté mon intuition, j’ai acheté un tarot que j’ai découvert sur Instagram et que je trouvais tout simplement beau esthétiquement.

J’ai fait un tirage classique ‘passé, présent, futur’ et le tirage avait tellement de sens pour moi que j’ai continué dans la pratique du tarot qui est devenu mon outil de prédilection.

En fait, pour moi être sorcière, c’est avant tout être honnête avec soi-même et savoir poser son intention.

Pour suivre les actualités de Pauline et d’Arcane Noir:

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