Derrière JAZZ LANKA

Derrière les peintures de guerre de Jazz Lanka se cache Madeleine O’Kane : une jeune Sri lankaise adoptée par une famille Ecossaise/Allemande/Irlandaise. Elle a quitté Paris pour s’installer à Annecy il y a tout juste un an.

Monteuse Vidéo de jour, catcheuse de nuit, Madeleine nous parle de son parcours, de sa carrière de combattante et de sa chaine YouTube sur laquelle on peut retrouver tout ce qui compose son univers.

Cette lutteuse est entrée dans le monde du catch après avoir essayé plusieurs disciplines étant. Que ce soit des activités sportives, comme le  patinage artistique, l’athlétisme, en passant par les compétitions d’escrime, ou des activités artistiques comme son passage au Conservatoire de Musique, Made a tout testé !

C’est en visionnant un combat de catch à la télévision en Écosse avec son grand frère que son intérêt pour la discipline nait. La toute jeune Madeleine, à tout juste 17 ans, décide de relever le défi du catch et se sent prête à endurer les innombrables heures d’entrainement et enchainer les chutes à l’ infini pour apprendre à tomber avant de pouvoir monter sur le ring. Car c’est bien ce qui l’anime : le désir de descendre dans l’arène et faire le show.

Le catch est le combo parfait pour cette introvertie passionnée de performances sportives cherchant à se mettre en spectacle, tout étant cachée par la lumière éblouissante des projecteurs et protégée derrière les cordes du ring.  Madeleine a besoin d’un masque pour ses débuts. Apres une pause dans sa progression, elle change de pseudo. Elle quitte ‘ Made Kapone’ et donne naissance à son alter ego : ‘Jazz Lanka’.

La lutteuse vaudou est née !

 

Etre une femme catcheuse, est-ce vraiment si différent que pour un homme dans ce milieu ? Au niveau des combats, on voit bien qu’il y a la même intensité et la même violence. Mais qu’en est-il en réalité dans cet univers ?

Il arrive qu’il y ait des différences de traitement Homme/Femme notamment du côté des promoteurs qui ne mettent pas forcement autant de femmes sur les affiches de gala. Mais à part cela, j’ai toujours essayé de travailler avec des personnes qui nous traitent de manière égale.

Et du point de vue des spectateurs ? Je dis cela après avoir visionné sur Youtube un de tes matchs contre Eva Summers. On en est à la fin du combat et visiblement tu maltraites ton adversaire. Le commentateur, en parlant de toi, dit : « Elle va la dévorer » et quelqu’un dans les gradins crie « en même temps c’est normal, elle est à croquer ». Est-ce que ce genre de remarque sexiste arrive souvent ?

Il est vrai que cela peut survenir ! Durant les galas, il arrive que les spectateurs soient alcoolisés et le fait d’être désinhibés les pousse à certaines familiarités ! C’est sûr que ce n’est pas durant une compétition d’escrime que j’aurai pu avoir ces remarques !

Mais il faut noter que moi, durant mon match, je n’entends pas cela, je suis concentrée sur mon combat. Et de toute façon, il y a toujours des équipes de sécurité durant les galas qui permettent d’éviter les dérapages si certaines personnes n’arrivent plus à faire la différence entre le personnage et la réalité.

Tu as une carrière de catcheuse internationale. Tu as pas mal voyagé pour affronter de grands noms de la discipline. Et le catch en Haute-Savoie, à Annecy, ça se passe comment ?

(rire) C’est la tristesse ! Non plus sérieusement, c’est difficile de faire évoluer ma carrière de catcheuse en étant en la Haute-Savoie car la grande majorité des shows sont organisés dans le nord et que les promoteurs privilégient des filles qui ne sont pas loin pour des questions de budget.

Mais la proximité de Genève ou Lyon vont me permettre de revenir sur la carte. J’ai d’ailleurs quelques shows de prévus dans la région dans les prochaines semaines.

Au fait, ça se passe comment un match ? Pour beaucoup de personnes dont je fais partie, le catch n’est autre qu’une chorégraphie de coups prévus à l’avance. C’est vraiment le cas ?

Alors soyons honnête ! Seule la fin est prédéterminée. On sait à l’ avance qui du méchant ou de la gentille va gagner. Mais au catch, la victoire n’a pas grande importance. On met plus l’accent sur la performance et le divertissement.

On ne prépare pas les coups à l’ avance. On connait les grandes lignes du combat avec l’intro et l’outro, sinon pour le reste, c’est place à l’impro !

Tu as une chaine Youtube sur laquelle tu es plutôt active. Sur cette chaine on y trouve de tout : du catch, de la musique, des sketchs plus personnels… Quel est le but derrière cela ?

J’ai créé ma chaine Youtube quand j’avais 16 ans et j’ai commencé avec des vidéos make up. Mais je n’avais pas la maturité nécessaire pour gérer tout ce que tu peux recevoir comme commentaires négatifs et haineux sur les réseaux. Je l’ai donc laissé de côté jusqu’à ce que je m’installe sur Annecy où j’ai eu plus de temps et de recul pour reprendre la chaine. Aujourd’hui c’est mon gros projet. Je ne fais que penser à ça, à la prochaine vidéo que je pourrai réaliser.

On a pu comprendre que tu étais une vraie hyperactive avec une multitude de projets en tête ! Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

J’aimerai vraiment que ma chaine Youtube connaisse du succès. Ce projet me tient vraiment à cœur, je souhaiterai pouvoir continuer à me consacrer à cela et que ça plaise pour pouvoir créer du lien avec mes spectateurs !

Et puis je vais me concentrer sur l’avancement de ma carrière de catch. Je me suis réappropriée mon personnage, j’ai fait évoluer sa façon de combattre avec plus de technique et un peu moins de voltige. Je veux vraiment la faire aller de l’avant pour qu’elle atteigne bientôt son meilleur niveau.

Pour suivre Jazz Lanka :

Pour supporter Jazz Lanka, ses prochains matchs :

  • 20/04 à Rumilly avec AYA Catch
  • 05/05 à Lyon avec Aya Catch
  • 19/05 en Belgique avec CWA
  • 25/05 à Genève avec GTW
  • 17/08 Annecy avec Aya Catch

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